Les conventions et traités internationaux auxquels la France est partie font de la présomption d’innocence un droit fondamental de chaque citoyen.
Le droit français tant dans la Constitution que dans la loi a maintes fois réaffirmé ce principe, gage d’une bonne justice.
Les atteintes à la présomption d’innocence peuvent être sanctionnées sans délai par le tribunal de grande instance, par une assignation en référé.
31 mai 2000
Diffusion de la circulaire relative à la première présentation de la loi renforçant la protection de la présomption d’innocence et les droits des victimes de la direction des affaires criminelles et des grâces.
du 2000-07-10
Ministère de la justice - Direction de l’Administration pénitentiaire
Textes de référence
Loi 2000-516 2000-06-15 ; Circulaire JUSD0030115C 2000-05-31 (2384)
Paris, le 10 juillet 2000
dossier suivi par Martine Rocchi
01 46 96 21 69
Ref : M 1, M 2, M 4 (…)
LOI n° 2002-307 du 4 mars 2002 sur la présomption d’innocence
4 mars 2002
Cette loi vient compléter la loi n°2000-516 renforçant la protection de la présomption d’innocence et les droits des victimes.
LOI n°2000-516 du 15 juin 2000 sur la protection de la présomption d’innocence
15 juin 2000
Cette loi renforce la protection de la présomption d’innocence et les droits des victimes.
Textes de références : la présomption d’innocence
3 juin 2012
Au niveau constitutionnel : • article 9 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/dudh/1789.asp
« Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne, doit être sévèrement réprimée par la Loi. » • Décision n° 80-127 DC du 20 janvier 1981 (…)
31 mars 2016
Le requérant allèguait que les propos d’un certain nombre de procureurs et responsables politiques, prononcés devant les médias à l’occasion des poursuites pénales menées à son encontre, avaient porté atteinte à sa présomption d’innocence.
La Cour rappelle que si le principe de la présomption d’innocence consacrée par le paragraphe 2 de l’article 6 figure parmi les éléments du procès pénal équitable exigé par l’article 6 § 1, il ne se limite pas à une simple garantie procédurale en matière (…)
10 février 1995
Si les autorités peuvent renseigner le public sur les enquêtes en cours, cela nécessite qu’elles le fassent avec toute la discrétion et la réserve que commande la présomption d’innocence. A défaut, leurs déclarations pourront être comprises comme des déclarations de culpabilité, en violation de l’article 6 de la Convention.
Le 24 décembre 1976, Monsieur Jean de Broglie, député de l’Eure et ancien ministre, fut assassiné devant le domicile du requérant. Une information fut ouverte contre X (…)
La prescription de l’infraction n’enlève pas nécessairement l’atteinte à la présomption d’innocence
25 mars 1983
Même en l’absence de constat formel, la présomption d’innocence se trouve méconnue si une motivation donne à penser que le juge considère l’intéressé comme coupable.
Le requérant est journaliste et le 27 janvier 1972, il a publié un article accusant une société et son administrateur d’escroquerie. Ce dernier l’a ensuite accusé d’atteinte à l’honneur, débouchant sur une procédure judiciaire.
Le requérant se prétend victime d’une violation de l’article 6 § 2 de la Convention qui (…)
26 mars 1982
Dans l’affaire, une enquête fut ouverte après qu’une femme de 85 ans ait informé le Parquet que le requérant avait voulu jeté un trousseau de clefs sur X, clés qui auraient atteint la dame âgée, lui causant des blessures. Le requérant contestait les faits et taxait la plainte de mensongère expliquant qu’il avait souhaité remettre une enveloppe contenant une seule clef à X mais que l’enveloppe était tombée, heurtant le bras de la victime au passage. Une expertise médicale relevait une (…)
25 août 1993
Malgré l’existence d’un arrêt définitif d’acquittement, les juridictions saisies de la demande d’indemnité se sont livrées à une appréciation de la culpabilité du requérant sur la base d’éléments du dossier de la cour d’assises. Un tel raisonnement est incompatible avec le respect de la présomption d’innocence. Partant, il y a eu violation de l’article 6 §2.
Le 1er août 1985, le requérant fut arrêté car suspecté d’avoir assassiné son épouse. Interrogé, il fut placé en détention provisoire (…)
1er juillet 1998
La Commission Européenne des Droits de l’Homme estime qu’il a été porté atteinte par deux fois au principe de la présomption d’innocence dont le requérant devait bénéficier : une première fois dans les écritures de l’agent judiciaire du Trésor, représentant de l’Etat, nonobstant la décision de justice définitive revêtue de l’autorité de la chose jugée ; une seconde fois par la commission nationale d’indemnisation, celle-ci ayant formulé une déclaration de culpabilité à l’égard du requérant. (…)
25 août 1987
Une décision refusant à un accusé après l’arrêt de poursuites, une réparation pour détention provisoire, peut soulever un problème sous l’angle de l’article 6 §2 si des motifs indissociables du dispositif équivalent en substance à un constat de culpabilité sans établissement légal préalable de celle-ci.
Deux affaires ont ici été combinées par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (Cour EDH). Dans l’affaire Englert, le requérant fut condamné en première instance à une peine de 15 mois (…)
25 août 1987
Une décision refusant à un accusé après l’arrêt de poursuites, le remboursement de ses frais et dépens, peut soulever un problème sous l’angle de l’article 6 §2 si des motifs indissociables du dispositif équivalent en substance à un constat de culpabilité sans établissement légal préalable de celle-ci.
Cette affaire a été rapprochée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (Cour EDH) des affaires Englert (n°10282/83) et Nölkenbockhoff (n°10300/83), rendues le même jour et pour (…)
Un homme placé en détention provisoire souhaitait obtenir l’annulation de la décision par laquelle le directeur de l’administration pénitentiaire avait implicitement rejeté sa demande tendant à se voir restituer des sommes prélevées sur son compte nominatif.
Par ordonnance du 28 juin 2005, le Tribunal administratif de Paris s’était déclaré incompétent pour connaître de ce litige, et la Cour administrative d’appel de Paris avait à son tour rejeté la requête du prisonnier par ordonnance du (…)