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Suicide d’une femme de 64 ans

Mise en ligne : 9 janvier

Dernière modification : 19 janvier

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Nantes : une détenue soupçonnée d’avoir tué ses parents retrouvée pendue
Par Simon Cherner
Publié le 10/01/2024 à 13:21, mis à jour le 10/01/2024 à 14:10

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Vue de la maison d’arrêt pour femmes de Nantes, en février 2019.
Vue de la maison d’arrêt pour femmes de Nantes, en février 2019. LOIC VENANCE / AFP
Âgée de 64 ans, la femme au profil psychiatrique préoccupant était mise en examen depuis un an dans le cadre de l’enquête sur la mort de ses ascendants, tués à l’arme blanche dans le Morbihan.

Le Figaro Nantes

Une détenue de 64 ans a été retrouvée morte mardi soir dans sa cellule, pendue. Elle a été découverte en fin de journée par une agente de surveillance de la maison d’arrêt pour femmes de Nantes, ont confirmé mercredi au Figaro les services pénitentiaires du Grand Ouest. Placée en détention provisoire depuis plusieurs mois, la sexagénaire transférée en novembre depuis une maison d’arrêt de Rennes se serait tuée à l’aide d’une ceinture.

Selon nos confrères de Presse Océan , l’agente qui a identifié le corps a tenté en vain de réanimer la prisonnière en attendant l’arrivée du Samu qui a confirmé le décès. Conformément à la procédure du centre pénitentiaire, une autopsie devrait avoir lieu prochainement afin de confirmer les causes précises du décès.

Des conditions de détention « inhumaines »
L’avocat de la détenue retrouvée morte a annoncé vouloir porter plainte pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger. « Elle était à bout, elle avait notamment des difficultés à s’adapter avec une population plus jeune et plus agressive, et faisait état de conditions matérielles inhumaines au sein de sa cellule », a déclaré ce matin Maître Thierry Fillion à Ouest-France .

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Comme le précisent au Figaro les services pénitentiaires du Grand Ouest, chargés de la maison d’arrêt nantaise, seules quelques cellules de l’établissement disposent de mobilier et de dispositifs spécifiques destinés à « éviter un passage à l’acte d’un détenu lors d’une crise suicidaire ». Il faut néanmoins que ces personnes soient identifiées « comme en crise » pour y être placées de manière temporaire.

La détenue avait été mise en examen en janvier 2023 pour homicides volontaires sur ascendants. Elle était suspectée d’avoir tué à l’arme blanche ses parents, âgés de 88 et 91 ans, dans leur commune de Cléguer (Morbihan). Son profil psychiatrique avait suscité l’interrogation des enquêteurs comme des magistrats et la mise en place d’un suivi hospitalier puis d’expertises, afin de déterminer si elle était responsable ou non de ses actes. Une enquête sur les causes de sa mort en détention devrait être ouverte par le parquet de Nantes