Thierry était incarcéré à la maison d’arrêt de Bayonne le 5 juillet 2005 pour des faits d’outrages et de violences commises contre du personnel médical alors qu’il était hospitalisé. Il était condamné à une peine de 5 mois d’emprisonnement. Souffrant de troubles schizophréniques, il était régulièrement placé en hospitalisation d’office.
Dès son arrivée à la maison d’arrêt de Bayonne, le directeur alerta le parquet de Bayonne des troubles psychiatriques de Thierry. Celui-ci était placé à l’isolement et faisait l’objet d’une surveillance renforcée. Il écrivait des courriers très inquiétants à ses proches, évoquant à de nombreuses reprises sa volonté de se suicider.
Le 5 octobre 2005, il était retrouvé pendu dans sa cellule avec la cordelette de son survêtement.
L’instruction pénale n’a pas permis de déterminer une faute pénale du médecin de la maison d’arrêt.
Engageant la responsabilité de l’administration, le tribunal administratif de Pau a rejeté la requête des proches de Thierry estimant qu’il n’était pas démontré que l’administration avait commis une faute et y ajoutait que l’administration ne pouvait avoir à connaître des intentions suicidaires de Thierry puisque les courriers des prisonniers de droit commun ne sont pas lus.
La Cour administrative d’appel de Bordeaux a infirmé ce jugement estimant que la succession de fautes commises avait conduit à ce drame.