Les personnels des Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation rentrent dans un deuxième mois de lutte et de contestation. Chargés de la réinsertion et de la prévention de la récidive des personnes placées sous main de justice, ces personnels expriment ainsi un malaise profond qui trouve son point d’orgue dans un récent projet de réforme statutaire qui ne leur apporte aucune revalorisation, digne de ce nom, de leur rémunération.
Privés du droit de grève, parfois sanctionnés, ils poursuivent, malgré tout, leur grève du zèle. Le mouvement concerne maintenant plus de 90 % de la profession, qui se bat pour obtenir une revalorisation de son statut et des garanties quand à la prise en charge des usagers.
En effet, la réalité de la mission d’insertion de l’Administration Pénitentiaire ne résiste pas à l’épreuve des chiffres : ce sont 2600 travailleurs sociaux qui assurent le suivi de près de 240 000 personnes condamnées (parfois 150 dossiers chacun) : ils sont Conseillers d’Insertion et de Probation ou Assistants de Service Social et exercent leur métier au sein des Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation (SPIP).
Les personnels en question ont le sentiment aujourd’hui d’être les soutiers d’une administration ballottée par des vents contradictoires (plus d’incarcérations d’un côté et plus d’aménagements de peine exigés d’un autre). Une justice qui vise la prévention de la récidive, par une plus grande individualisation des peines, ne peut pas se faire sans des moyens correspondants donnés aux personnels.
L’administration pénitentiaire n’a, jusqu’à ce jour, présenté aucune modification au projet de réforme statutaire qu’elle a présenté aux personnels au cours du mois d’avril.
Les personnels ont déjà manifesté dans les régions le 26 mai. Ils ont interpellé les médias, reçus le soutien du syndicat de la magistrature. Ils ont perturbé le conseil municipal du VIIè arrondissement pour apostropher leur ministre de tutelle. Ils se rassemblent pour manifester lors de ses déplacements (les derniers à Villepinte et à Bordeaux).
A l’appel de l’UGSP-CGT, du SNEPAP-FSU rejoints par l’INTERCO-CFDT, les personnels des SPIP seront plusieurs centaines à manifester jeudi 5 juin à partir de 14h00 entre la rue du Renard (siège de la Direction de l’Administration Pénitentiaire) et la place Vendôme.
En outre, les organisations syndicales invitent les différents médias à une
Conférence de presse : le jeudi 5 juin à 11h30
Espace Robespierre (2 rue Robespierre) - métro Mairie d’Ivry (ligne 7)
Contacts :
Pour l’UGSP CGT : Jérôme Marthouret 06 60 98 07 55 / 01 48 18 32 56 / 01 48 18 82 42
Céline Verzeletti 06 74 00 52 95
Pour le SNEPAP FSU : Olivier Boudier 06 12 25 26 62 / 01 40 21 76 60
Pour l’INTECO CFDT : Jean-Philippe Guilloteau 01 56 41 52 52