18 avril
9 maiÀ toi, mon frère Habib,
Il est des départs que l’on refuse d’accepter, des absences qui ne se comblent jamais. La tienne est de celles qui déchirent, qui révoltent, qui laissent un vide immense.
On nous dit que tu as mis fin à tes jours, mais nous savons que ce n’est pas la vérité.
Juste avant cette calomnie, tu appelais notre mère pour l’aider financièrement, car tu avais un travail en prison. Une heure après, on te retrouve "suicidé" ? De qui se moque-t-on ?
Derrière ta pudeur et ta réserve, nous savions à quel point ton cœur était grand. Toujours préoccupé par le bien-être de notre mère, attentif à tes sœurs et à tes neveux, tu veillais sur nous avec une discrétion qui en disait long sur la profondeur de ton amour. Tu n’avais pas besoin de grands discours, car tes actes parlaient pour toi.
Devant ta mort, le silence.
Devant nos questions, l’omerta.
Devant nos preuves, verbiage et mensonges.
Je le répète ! Nous ne lâcherons rien.
Devant nos questions, l’omerta.
Devant nos preuves, verbiage et mensonges.
Je le répète ! Nous ne lâcherons rien.
NOUS SAVONS QU’HABIB NE S’EST PAS SUICIDÉ.
NOUS LE SAVONS DU PLUS PROFOND DE NOS CHAIR.
NOUS LE SAVONS DU PLUS PROFOND DE NOS CHAIR.
Vos mensonges n’éteindront pas la vérité, car la vérité est inattaquable ! Elle est pure, elle ressurgit toujours.
Ils ont voulu éteindre ta lumière, mais ils n’ont fait que raviver notre flamme. Sois certain, mon frère, que nous ne lâcherons rien. Nous porterons ta voix, nous chercherons la vérité, nous ne laisserons pas l’injustice se refermer sur ton nom. Parce que tu mérites que le monde sache qui tu étais vraiment, parce que ton honneur ne sera jamais sali par le mensonge, parce que l’amour et la vérité triomphent toujours.
Oh, je le jure devant le Trois Fois Grand : je ferai tout ce que je peux pour te rendre JUSTICE et que la vérité soit faite.
Tu nous manques, chaque jour, chaque instant. Mais nous gardons en nous tout ce que tu étais, tout ce que tu nous as laissé : ta force, ta droiture, ton amour inconditionnel.
Repose en paix, mon frère, et sois sûr d’une chose : nous sommes là.
Ta famille qui t’aime de tout son cœur et de toute son âme.
